Les noix de cajou sont savoureuses, remplies de bienfaits et s'intègrent merveilleusement bien dans un régime végétalien grâce à sa polyvalence de transformation. Cependant, les coques contiennent un produit acide qui est rejeté lors de la décortication. Les milliers de femmes qui font ce travail à mains nues se brûlent la peau. Elles perdent aussi tranquillement la vue et ont de fréquents maux de tête. De plus, les noix font souvent un long voyage avant d’arriver dans nos gardes-manger, passant d’un pays producteur à un pays transformateur, pour ensuite arriver chez nous. À défaut de ce qu’on pourrait croire, les anacardiers (l’arbre des noix de cajou) poussent en abondance en Afrique de l’Ouest. Par contre, la grande majorité des récoltes sont envoyées en Asie, principalement en Inde et au Vietnam ou encore au Brésil, pour l’étape de décortication. Ceci augmente les gaz à effet de serre dû au transport et donne un revenu inadéquat aux producteurs.trices, puisque la noix brute à une faible valeur marchande. Aussi, dû à une abondance de publicité en faveur de cette noix, la demande a considérablement augmenté depuis quelques années, doublant ainsi le commerce mondial de la noix brute entre les années 2000 et 2018. Ceci ajoute de la pression aux producteurs.trices et aux transformatrices.
Heureusement, il existe des coopératives de produits équitables qui protègent la santé des travailleuses, leur donnent le juste prix pour leur travail et réduisent les intermédiaires et le transport des aliments. C’est ce que fait la Coopake, une coopérative bien établie au Burkina Faso depuis 1963. La coop regroupe plusieurs centaines de producteurs.trices et emploie des centaines de travailleurs.ses avec des conditions de travail décentes. Par exemple, pour éviter les brûlures, les femmes s’enduisent les mains d’huile végétale avant de travailler la coque des noix, qui a préalablement été chauffée et complètement refroidie. Ceci est une obligation pour être reconnu par Fairtrade, la certification de commerce équitable.
Umano, entreprise québécoise de distribution et d’importation de produits biologiques et équitables, fait directement affaire avec la Coopake pour importer des noix de cajou, mais aussi des mangues déshydratées et quelques autres produits. La Corde d’achat offre maintenant ces produits pour le mieux être des travailleuses et de l’environnement.
Pour en connaître davantage sur le commerce des noix de cajou ou pour mieux comprendre les conditions des femmes travaillant dans ce commerce, vous pouvez lire ces articles, regarder ce reportage et écouter ce balado :
Article : Des mains propres pour des cajous équitables - Umano
Reportage : Inde : les petites mains de la noix de cajou (francetvinfo.fr)